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Le sommeil en fonction de l’âge

 Le sommeil de l’enfant-adolescent

Nouveau-né et nourrisson

  • De 0 à 3 mois : organisation ultradienne avec des périodes de 3-4 heures de sommeil au cours du nycthémère. Les cycles de sommeil durent de 50 à 70 min et sont composés de sommeil calme et agité. L’endormissement se fait en sommeil agité.
  • À partir de 3 mois : mise en place d’une organisation circadienne avec diminution du temps de sommeil en journée et consolidation du temps de sommeil la nuit avec une période continue de sommeil d’environ 6 heures. La mise en place de l’organisation circadienne est fortement influencée par les facteurs environnementaux (alternance lumière/obscurité, prises alimentaires, contacts sociaux…).
    Progressivement, le sommeil agité devient le sommeil paradoxal et le sommeil calme se transforme en sommeil lent léger (N1 et N2) et profond (N3).

Enfant

Diminution progressive du temps de sommeil total avec l’âge, et disparition progressive des siestes avec trois à quatre siestes journalières vers 6 mois, deux siestes à 12 mois puis une seule vers 18 mois. Les cycles de sommeil s’allongent et durent 90 à 120 min. Les micro éveils nocturnes sont physiologiques entre minuit et 5h jusqu’à l’âge de 3 ans. On note l’apparition du somnotype (court/long dormeur).

Adolescent

Diminution de la pression homéostatique et tendance physiologique au retard de phase (majoré par les écrans) entrainant une dette de sommeil liée aux impératifs matinaux. Baisse de la puissance delta et diminution du sommeil lent profond en fonction de l’évolution pubertaire (Stade de Tanner).

Le sommeil du sujet adulte

L’hypnogramme du sujet adulte

  • Deux types de sommeil sont à distinguer :
    Le sommeil lent de léger à profond (sommeil non REM, avec les stades N1, N3, N3, le N3 correspondant au sommeil lent profond ou SLP),
    Le sommeil paradoxal (sommeil REM ou stade R).
  • Les états de sommeil lent léger, sommeil lent profond et sommeil paradoxal alternent tout au long du sommeil selon une organisation dite en cycles. Un cycle de sommeil normal débute par du sommeil lent, dont la profondeur augmente progressivement, puis se termine par du sommeil paradoxal.
  • Un cycle du sommeil dure entre 90 à 120 min. Il existe 4 à 5 cycles du sommeil par nuit.
  • En début de sommeil, le sommeil lent (et notamment profond) occupe la majeure partie du temps de sommeil, puis il se réduit (voire disparaît) alors que le temps de sommeil paradoxal augmente.
  • L’alternance des cycles de sommeil peut être visualisée au moyen d’un hypnogramme.
  • Le temps total de sommeil est fortement influence par les contraintes sociales (en particulier le travail).
  • Avec le vieillissement, la latence d’endormissement tend à augmenter.

Les types de sommeil

  • Somnotypes : Détermine les différences individuelles dans les schémas diurne et nocturne de propension au sommeil :
    — Somnotype « long dormeur »,
    — Somnotype « court dormeur ».
  • Chronotypes : Détermine les différences individuelles dans la phase, c’est-à-dire le moment de sommeil ou d’éveil (Cf. Fiche : Echelle de vespéralité et de matinalité de Horne et Horsberg) :
    — Chronotypes « matinale »,
    Chronotype « vespérale »,
    — plus ou moins rigide, c’est-à-dire plus ou moins adaptable aux contraintes de l’environnement extérieur.
  • Trototype : Détermine les différences individuelles dans les répercussions d’un sommeil de qualité ou de quantité diminuées sur les performances (notamment en lien avec la somnolence et la vigilance)

Le sommeil du sujet âgé

  • Chez les sujets de plus de 65 ans :
    — Le nombre de micro-éveil et la durée d’éveil intra sommeil sont augmentés.
    — Il existe une tendance physiologique à l’avance de phase associée à une faiblesse de la sensibilité au synchronisateur externe (diminution, sensibilité à la lumière).
    — Le sommeil lent profond (N3) reste en quantité similaire, mais la quantité d’onde lente (à l’analyse spectrale) tend à diminuer.
  • Il reste discuté le fait que :
    — Les besoins de sommeil diminuent (tendance à devenir court dormeur).
    — Le sommeil paradoxal tend à se fragmenter, à présenter une diminution de la latence de son apparition, à perdre sa distribution temporelle