Par contre il existe des échelles permettant d’évaluer le chronotype. L’échelle de vespéralité et de matinalité de Horne & Ostberg (Horne & Ostberg MorningnessEveningness ou MEQ Morningness-Eveningness Questionnaire) a été construite pour évaluer le chronotype. Il est présenté ici la version courte à 5 items (la version longue est constituée de 19 items) aussi appelée échelle de Adan.
L’échelle de Horne & Ostberg, longue ou courte, évalue le chronotype comme un trait, c’est-à-dire le comportement stable d’un sujet concernant sa tendance à être plutôt du matin (matinalité) ou du soir (vespéralité), c’est-à-dire à avoir des performances plus importantes à certains moments de la journée. L’autre questionnaire également largement répandu est celui d’Akerstedt et Torsvall. Smith et al. a utilisé ces deux questionnaires pour créer le Composite Morningness Questionnaire (CMQ).
Il existe aussi des échelles pour évaluer :
Le chronotype comme un état, c’est-à-dire la relation de phase de l’horloge biologique (rythme circadien) avec l’environnement extérieur (rythme nycthéméral), conduisant à évaluer sur une période donnée la phase ou non de l’horloge biologique, avec l’échelle Roennenberg et al. aussi appelé la Munich Chronotype Questionnaire (MCQ).
La rigidité du chronotype, c’est-à-dire la capacité d’adaptation de l’horloge biologique aux variations d’activité en lien avec l’environnement extérieur (par exemple travail posté), avec l’échelle Circadian Type Inventory (CTI).
Scorage et seuil
Le score total s’obtient en additionnant le score à chaque item.
Le score total est compris entre 4 à 25. Le chronotype s’évalue suivant les seuils suivants : — 22-25 : nettement du matin, — 18-21 : modérément du matin, — 12-17 : intermédiaire, — 8-11 : modérément du soir, — 4-7 : nettement du soir.
L’échelle dans sa version courte corrèle parfaitement avec la version longue.
L’échelle présente une validité satisfaisante avec une corrélation avec la version longue, les paramètres de sommeil évalués par agenda du sommeil, mais également avec les marqueurs du rythme circadien objectif (DLMO et minimum de température corporelle), ce qui en fait une aide pour la prescription de la luminothérapie (cf. Fiche : Luminothérapie) et de la mélatonine (cf. Fiche : Mélatonine). La version longue est cependant mieux validée dans cette utilisation.
À noter que l’item 5 présente la plus grande validité et serait la question minimale à poser pour évaluer le chronotype.