Mode d’action
- Les agonistes dopaminergiques non ergotés stimulent les récepteurs dopaminergiques. Le mode d’action exact de ces agonistes dopaminergiques dans le syndrome des jambes sans repos est mal connu.
- Ce sont :
- Le Pramipexole (SIFROL®, comprimés 0,18 mg),
- La Rotigotine (NEUPRO®, dispositifs transdermiques 2,4 mg/24 h),
- Le Ropinirole (ADARTREL®, comprimés 0,25 mg 0,5 mg 1 mg 2 mg).
Indications
Les agonistes dopaminergiques ont une AMM dans les formes modérées à très sévères du syndrome des jambes sans repos (cf. Fiche : Syndrome des jambes sans repos).
Les recommandations les préconisent principalement pour les formes très sévères.
Contre-indications
- Insuffisance rénale sévère (sauf pour la Rotigotine).
- Insuffisance hépatique sévère (uniquement pour le Ropinirole).
- Penser à enlever le dispositif transdermique de Rotigotine pour l’IRM.
Bilan pré thérapeutique
Rechercher des troubles addictifs.
Règles de prescription
- Pour le Ropinirole : prescription initiale réservée aux neurologues et aux médecins
exerçant dans un centre du sommeil, sur ordonnance classique. - Aucun remboursement actuel des agonistes dopaminergique dans l’indication de SJSR.
- Prise 1 h avant l’heure de début des symptômes.
- Doses :
- Pramipexole: la dose initiale recommandée est de 0,09 mg (1/2 cp à 0,18 mg) en 1 prise par jour. Augmentation possible tous les 7 jours jusqu’à la dose maximale de 0,54 mg (3 cp à 0,18 mg).
- Rotigotine: la dose initiale est de 1 mg/24 h (voie transdermique). Augmentation possible de 1 mg/24 h chaque semaine jusqu’à la dose maximale de 3 mg/24 h.
- Ropinirole: la dose initiale est de 0,25 mg. Augmentation possible jusqu’à jusqu’à la dose maximale de 2 mg/24 h.
Surveillance des effets indésirables
- EI fréquents
- Nausées, céphalées, somnolence, hypotension orthostatique, hallucinations.
- EI sévères
- Troubles du contrôle des impulsions (informer systématiquement les patients, aspect médico-légal) : trouble de régulation des comportements de jeux, d’achats, sexuels et de prise alimentaire,
- Syndrome d’augmentation (aggravation paradoxale du SJSR) : survenue des symptômes plus précocement durant la journée et/ou augmentation de leur sévérité et/ou atteinte d’autres parties du corps pendant la prise du traitement,
- Effet indésirable de la Rotigotine: réactions sévères d’intolérance cutanée au site d’application.
Suivi d’efficacité
- Efficacité clinique : plaintes de syndrome de jambe de repos (cf. Fiche : Échelle de sévérité du SJSR).
- Un suivi doit être effectué au long cours par un médecin du sommeil, car il s’agit de ne pas confondre une diminution d’efficacité d’un syndrome d’augmentation.